L’avoine étiquetée sans gluten
L’avoine est une céréale, qui autrefois faisait partie de la liste d’aliments à éviter lorsque l’on était diagnostiqué de la maladie cœliaque, eu égard aux symptômes qu’elle déclenchait.
En poussant les recherches, on s’est aperçu qu’il s’agissait d’une céréale qui subissait fortement les contaminations croisées. En étant récoltée, triée, moulue, stockée, mise en sachet, etc. dans le même milieu agricole que le blé, l’orge et le seigle, l’avoine finissait par contenir des quantités problématiques de gluten. Et de fait, elle induisait les mêmes symptômes que ces céréales, chez les personnes sensibles et intolérantes.
Il faut savoir que le gluten est très volatile. De là ont été mis en place des protocoles très stricts pour permettre d’éviter toute contamination ; d’abord en Amérique du Nord puis ensuite en Europe. L’avoine devait provenir d’agriculteurs ayant fait le choix et l’effort de s'assurer que leurs champs ne se situaient pas à côté d’autres étendues de céréales à gluten. Et que la récolte, le tri, le conditionnement, seraient gérés de A à Z dans un environnement entièrement dédié.
Grâce à cela, les produits à base d’avoine ont pu être étiquetés sans gluten, après contrôle de leur teneur finale.
L’AFDIAG certifie aujourd’hui, grâce à son « épi de blé barré », que l’avoine vendu avec ce logo a un seuil de gluten règlementaire et acceptable pour les personnes cœliaques.
Attention néanmoins lorsque vous achetez de l’avoine, à la conserver dans un endroit isolé et hermétique, de façon à éviter les contaminations croisées dans vos placards ou sur vos plans de travail.
Dans ces conditions, on pourrait alors penser que le problème de l’avoine est réglé.
Mais…cela n’est pas si simple !
L’avoine contient une forme de gluten particulière : l’avénine.
La protéine du blé incriminée dans le cadre d’une intolérance au gluten se nomme la gliadine. Celle du seigle, la sécaline. Celle de l’orge, l’hordéline.
Il est maintenant reconnu que ces protéines induisent des symptômes invalidants pour les personnes cœliaques et sensibles au gluten : maux de ventre, vomissements, anémie, perte de poids, retard de croissance, maux de tête, voire cancers des intestins si la maladie n’est pas détectée et le régime alimentaire adapté.
Concernant l’avoine, l’avénine, sa protéine, est tolérée différemment, selon les personnes.
De nombreuses études passées et en cours ont encore du mal à s’accorder sur son impact. On constate qu’elle est bien assimilée par la majorité des personnes cœliaques mais que subsistent néanmoins des profils développant des symptômes inflammatoires aigus, analogues à l’absorption du blé, du seigle ou de l’orge.
Les autorités canadiennes vont jusqu’à préciser la quantité recommandable lorsque l’on souhaite intégrer l’avoine dans son alimentation : entre 25 et 70 g par jour pour les adultes et entre 10 et 25 g pour les enfants. Il est possible d’augmenter la quantité petit à petit selon la tolérance.
L’Australie, contrairement à la France, souhaite que la législation reste ferme et interdit qu’un produit à base d’avoine puisse être étiqueté « sans gluten » ; il leur semble impossible de garantir l’absence de symptômes chez toutes les personnes cœliaques et préfèrent ne pas prendre de risque.
Par ailleurs, ils pointent également du doigt l’incidence de la provenance de l’avoine, les différentes variétés et les origines, certaines contenant plus d’aveline que d’autres.
Faire figurer un logo « sans gluten » peut être source de confusion pour les industriels ou restaurateurs qui utiliseraient l’avoine dans leurs préparations pensant pouvoir proposer des plats « gluten free », d’autant plus que la farine d’avoine sans gluten est assez facile d’utilisation.
Pour certaines personnes cœliaques mangeant sans gluten et sensibles à l’avénine, cela peut poser problème.
On voit bien que le sujet ne fait pas encore l’unanimité.
Le mieux, pour l’instant, c’est que chacun fasse sa propre expérience et voit si l’avoine déclenche ou pas une réaction.
Si vous sentez des symptômes, sachez qu’ils ne découlent pas de votre imagination.
Si la digestion se passe bien, ce serait dommage de vous en priver car il s’agit d’une céréale très intéressante au niveau nutritionnel.
Quels sont les avantages nutritionnels de l’avoine
Originaire d’Asie, l’avoine est une céréale ancienne, cultivée depuis plus de 2000 ans. Elle fait partie de la famille des graminées.
Cette céréale à grains entiers est riche en :
* minéraux essentiels : phosphore, magnésium, potassium, manganèse, calcium, fer, sélénium, etc.
* vitamines du groupe B (thiamine, acide pantothénique ou encore niacine),
* antioxydants et en fibres alimentaires solubles. Ces fibres permettent une réduction de la glycémie, facilitent la sensation de satiété et réduisent les niveaux de mauvais cholestérol.
Il s’agit d’un aliment énergétique, peu calorique, avec un profil nutritionnel intéressant pour une alimentation saine et équilibrée.
Vous pouvez consommer l’avoine sous différentes formes : farines sans gluten, flocons d’avoine sans gluten, porridges sans gluten, granolas sans gluten, mueslis sans gluten, gâteaux secs sans gluten, gâteaux moelleux sans gluten, pâtes sans gluten,
Retrouvez chez CALICOTE un choix gourmand et complet de produits salés ou sucrés à base d’avoine.