Des maux de ventre liés au gluten? En partie.

- - Catégories : Tranches de vie
Quand un test IgG peut aider à en cerner différentes origines alimentaires. Bruno, 53 ans est kinésithérapeute et ostéopathe.
Des maux de ventre liés au gluten? En partie.

Bruno, 53 ans, kinésithérapeute et ostéopathe, confronté à des douleurs intestinales et à une grosse fatigue, il fait une analyse des IgG qui détecte une intolérance au gluten mais pas seulement …

Un test IgG qui me donne alors des clés pour ma santé.


Il y a presque 10 ans, je décide de pousser un peu plus loin mes investigations concernant les maux de ventre qui impactent mon quotidien depuis… bien longtemps finalement. Trop longtemps.

« Ce n’est rien »,
« C’est sans doute lié au stress professionnel »,
« ça va passer »,
« On fera éventuellement un coloscopie si ça ne s’arrange pas »

Autant de phrases entendues ici et là, au détour de mes rendez-vous médicaux, sans que cela semble inquiéter un quelconque médecin.

Mais mes symptômes sont bel et bien présents, voire grandissant. Et personne ne me propose rien pour en venir à bout si ce n’est des anxiolytiques ou autres médicaments qui ne résolvent pas mes douleurs.

Mon épouse et moi prêtons alors attention à divers témoignages de patients, de connaissances qui relatent le lien entre le gluten et des symptômes invalidants. Puis de fil en aiguille, nos recherches nous conduisent vers l’existence des tests sanguins pratiqués par certains laboratoires qui donneraient une indication sur les intolérances alimentaires.

Ces tests ne sont pas basés sur l’analyse des IgA, marqueurs de la maladie cœliaque, ni des IgE, anticorps confirmant une allergie immédiate à certains aliments (à l’origine d’œdème de Quincke, de difficultés respiratoires ou autres irruptions cutanées).

Ceux-ci quantifient le taux d’ IgG. IgG pour « Immunoglobulines de la sous-classe G ». L’immunoglobuline G est un anticorps qui participe à la défense de l’organisme. Son taux dans le corps est un indicateur de l’état de fonctionnement du système immunitaire et/ou de la présence d’une éventuelle infection.

Les IgG ne caractérisent pas spécifiquement une maladie. Lors d’une allergie alimentaire de type III (c’est-à-dire non immédiate), le système immunitaire produit des anticorps de type IgG. Ces derniers peuvent induire des processus inflammatoires. Les symptômes apparaissent jusqu'à trois jours après la consommation d'un aliment déclencheur.

Cette apparition tardive rend difficile l’identification de l’aliment qui cause problème. Un test IgG va alors aider à cerner les aliments en cause ; ceux-là mêmes qui provoquent une inflammation des parois digestives (intestins et/ou côlon), inflammation pouvant être à l’origine de désagréments, de douleurs voire de maladies lourdes (de type auto-immunes, rhumatismales, musculaires, etc.). Intrigués par cette approche, nous sollicitons le laboratoire qui nous enverra un kit explicatif : nous ferons une prise de sang qui sera glissée dans une enveloppe dédiée ; ce qui est relativement simple finalement comme examen.

Et recevrons les résultats quelques jours plus tard. Verdict : un taux d’IgG élevé pour le gluten et les laitages. Mais aussi des taux fortement significatifs pour 22 autres aliments (certaines viandes, légumes, condiments, etc.). Cette cartographie alimentaire m’apporte alors un éclairage nouveau et une piste pour appréhender mes symptômes et tenter de les soulager. En général, ces tests ne sont pas prescrits par les médecins qui n’en approuvent pas toujours la pertinence. En ce sens, ils ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale.

Ils relèvent d’une démarche personnelle et ont un coût significatif selon le nombre d’aliments que vous choisissez de tester. Leur nombre varie de 22, 44, 90, 180 ou encore 270 pour le laboratoire IMUPRO (www.imupro.fr) que nous avons contacté.

Pour des tarifs allant d’une centaine d’euros à six cents. Au-delà des tests, il est possible d’être accompagnés sur des conseils et les régimes à mettre en place.

Il existe plusieurs laboratoires indépendants qui effectuent ce type d’analyses.

Quel régime alors engager suite aux taux d’IgG élevés ?

Les aliments décriés sont clairement identifiés et classés en trois groupes de risque : « très élevé », « élevé », « non élevé ».
En ce qui me concerne, le protocole est simple : j’élimine de mon assiette les plus élevés. En tous cas, dans un premier temps.

Je réorganise alors mes repas. Pas toujours évident pour l’épicurien que je suis. Mais l’envie de tester l’incidence de ce nouveau rééquilibrage alimentaire me plait.

Je comprends que ces réactions de type inflammatoire ont entrainé au fil des ans, une détérioration de mes parois intestinales les rendant trop perméables. Une paroi fragilisée devient de plus en plus réactive.

De quelques aliments allergisants non cernés au début, nous pouvons alors déclencher progressivement des allergies plus larges. Un peu comme une réaction en cascade. D’où l’intérêt de détecter rapidement les aliments incriminés. Et de les écarter pour permettre aux intestins et au côlon de se régénérer.

Mieux informé sur le sujet, je déciderai également de compléter ma démarche de soins par des jeûnes.
A raison de 2 par an, précisément préparés (allégement préalable et reprise progressive des aliments solides), ils me permettent de mettre au repos l’organisme. Et fort de tout cela, quel plaisir de constater un mieux-être quotidien et la disparition de mes maux. Je suis heureux de ma nouvelle hygiène alimentaire.

On m’avait également dit qu’une fois le système digestif « réparé », il était possible de réintroduire progressivement et ponctuellement certains aliments supprimés.

Au bout d’un an et demi de régime le plus respectueux possible, je referai alors des tests pour comparaison. Ils montreront en effet que certains aliments ne sont plus aussi inflammatoires. Je peux maintenant m’autoriser des écarts ponctuels qui ne déclenchent pas de symptômes. Je peux partir en voyage et manger sur quelques semaines des plats inhabituels et potentiellement contre indiqués.

Je rééquilibre mes repas en rentrant sans incidence. Je reste néanmoins très sensible au gluten et au lait de vache.

Je poursuis donc un régime sans gluten et sans lactose de vache pour mon bien être. Fort de mon expérience personnelle, je la partage avec mes patients au quotidien.
J’ai pu constater chez eux aussi bon nombre de liens entre certaines maladies et l’alimentation de chacun.
La recherche IgG fait partie d’une démarche globale de soins et de meilleure connaissance de soi. Elle peut être une piste à explorer.

Bruno, 53 ans.

Partager ce contenu